Techniques variées d’ouverture de murs porteurs

L’intervention d’un Bureau d’Études Techniques (B.E.T.) est primordiale pour choisir la technique appropriée pour ouvrir un mur porteur, soulignant l’importance primordiale d’une analyse structurelle préliminaire.

1. Installation de poutrelles sur appuis

Cette méthode courante consiste à installer une poutrelle horizontale reposant sur deux appuis pour créer un passage ou installer une porte. Les ouvertures réalisées varient généralement de 80 à 100 cm de largeur. Idéale pour les charges légères, souvent rencontrées aux étages supérieurs, cette technique nécessite un étaiement précis, du sol au plafond, avec une répartition équilibrée des charges sur des poutrelles métalliques. 

Temps d’intervention : Deux jours ouvrables, espacés de dix jours pour permettre au mortier de résine sans retrait de sécher complètement.

2. Conception d’un portique

Pour des ouvertures plus larges, jusqu’à environ 250 cm, le portique est fréquemment utilisé. Il s’agit de monter deux poutrelles verticales (jambages) et de fixer une poutrelle horizontale au-dessus par boulonnage et soudure. Les poutrelles verticales reposent sur des semelles ancrées dans les fondations pour supporter la charge. 

Temps d’intervention : Entre trois et cinq jours ouvrables, avec un intervalle de dix jours pour le séchage du mortier. Pour supporter des charges conséquentes, le B.E.T. peut recommander l’installation d’une longrine, une poutre en béton qui répartit les charges entre les nouveaux massifs de fondation. Le portique permet de soulager la charge soit par un étaiement simple soit par une méthode de chevalement.

3. Utilisation de Demi-Poutres

Destinée aux murs porteurs d’une épaisseur significative (plus de 30 cm), cette technique implique l’assemblage de deux demi-poutres horizontales, généralement appuyées sur un portique. Elle se déroule en trois phases :

  • Première phase : Création de saignées verticales pour insérer les poteaux du portique, fixés sur deux semelles.
  • Deuxième phase : Réalisation d’une saignée horizontale (engravure) sur environ la moitié de l’épaisseur du mur.
  • Troisième phase : Répétition de la deuxième phase de l’autre côté du mur.

3. Technique du moisage ou ‘pincement de mur’

Pour les ouvertures de grande envergure (plus de 4 mètres), le moisage est privilégié. Cette méthode consiste à fixer des profilés en U de chaque côté du mur à percer, reliés par des tiges filetées pour maintenir la structure pendant l’ouverture.

Ces techniques variées démontrent la complexité et la précision requises pour modifier un élément aussi important qu’un mur porteur. Chaque méthode doit être soigneusement choisie et appliquée par des professionnels pour garantir la sécurité et l’intégrité de la structure.

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